Coatglas

 

Version 4.2_Page 31-21_janvier 2024

 

Le nom de Coatglas apparaît dans plusieurs documents :

 

12 mars 1691

8 septembre 1663

1er octobre 1753 et

31 mai 1806.

Acte du 1er octobre 1753

L'acte le plus accessible est celui du 1er octobre 1753 par lequel Jean Baptiste de Goulhere a vendu la chefrente de 18 deniers sur la tenue de Coatglas.


Le vendeur


Messire Jean Baptiste de Goulhere seigneur de l’isle Treberon et autres lieux demeurant à son manoir de Trébéron paroisse de Crauzon d’une part


Jean Baptiste de Goulhezre (~ 1688 - 1758) a épousé Louise Jacquette Furic (1697 - 1756).


Il s’agit d’une branche cadette de la famille Goulhezre, qui porte suivant les écrits le nom de Goulhezre, Gouler, seigneur de l’Isle, de l’isle Trébéron …..


Les 14 acheteurs


1 Et demoiselle Anne Folgar sœur du tiers ordre de Saint Dominique demeurant au lieu de Kergadiou paroisse de Roscanvel

2 Demoiselle Marie Catherine Le Mignon demeurant à lodoen, épouse du sieur Jean Raguenez absent sur mer et faisant pour le sieur Nicolas Laouénan et demoiselle Louise Françoise Lozéac’h son épouse, sieur et demoiselle de Gorréquer demeurant au port de poul ar vilin paroisse de Guipavas évésché de Léon

3 Marie Penfrat veuve de feu Pierre Le Goascoz demeurant au lieu de Keralan faisant pour Louis Penfrat son père

4 Catherine Harvel fille majeure demeurant au lieu de Kervian en privée et pour

5 Marie Harvel sa sœur demeurant avec elle en même commensalité tous paroissiens de Roscanvel

6 René Carn

7 Joseph Le Sénéschal mary et procureur des droits de Louise Le Goascoz sa femme

8 Renée Penfrat veuve d’Allain Carn

9 Clémence Folgar veuve de Jean Rolland demeurantes séparément au village de Trégoudant paroisse de Crauzon

10 Marc Derrien, père et garde naturel de ses enfants avec defuncte Anne Folgar demeurant à Quélern Trémet

11 Perrine Lucas veuve de Louis Le Sénéschal demeurante au lieu de Penarcréac’h en privé et pour ses consorts  ( ?) et puis figurant pour

12 Joseph Keraudren mary d’Anne Lucas

13Louise Lucas veuve d’Hervé Lucas dudit Penarcréac’h et

14 Jeanne Olivier fille majeure demeurant au village de Rostellec paroisse de Crauzon d’autre part.

 

L’intérêt du document est de regrouper des personnages, que l’on a rencontré par ailleurs ou qui leurs sont apparentés.

 

Il en effet tentant de rattacher Joseph Keraudren et Anne Lucas à nos ancêtres portant les mêmes prénoms (SOSA452 et 453), de même Jeanne Ollivier et Marie Ollivier (SOSA455).

 

Il ne faut pas oublier les Carn (SOSA909 ou 1817) ou les Penfrat de Jean Marie Le Lann.

 

Il y a aussi les Goascoz et les Carn de Louise Capitaine.il faudra revenir sur cette liste, dès que des informations précises sur ces individus aura été récupérée.

 

Selon Marcel Burel, Louise Françoise Lozéac’h (1708-1763) est la fille de Jean Lozéac’h et de Catherine Le Mjgnon (1668-1733). Elle a épousé Nicolas-Joseph Laouénan, sieur de Gorreguer (Recouvrance) le 11 juillet 1730.

Par contre il n' a pas été possible de retrouver Jeanne Ollivier.

 

Cette liste recèle finalement pas mal de mystères. Pourtant il devrait y avoir un élément commun.

 

Les biens concernés


  • La vente concerne les droits seigneuriaux d’une maison située à Trégoudan : Ty Berbéoc’h , d’un courtil : Liors an Ty et d’un champ : Parc ar Fret (anciennement Cozlan). La vente se monte à 120 livres, à raison d'un peu moins de 6 livres par personne.

Ce qui est surprenant c’est la faiblesse des biens décrits, comme si l’acte ne mentionnait que la part d’Anne Folgar, les autres personnes ayant alors eu chacune leur propre document.

Sur la couverture le notaire (Lelias) a bien noté qu’il n’y avait plus de rachat à payer. Il l’a recopié également sur les deux documents de 1663 et 1691.

 

La maison doit être celle achetée par Jean Derrien à Bernard Lelias le 25 germinal de l’an 13.

 

En effet la description correspond assez bien au cadastre de 1830, même si le courtil n’a pas le même nom, mais c’est assez courant de constater des changements de nom dans le temps. Le tracé des limites de la parcelle 278 montre bien qu’elle faisait partie d’un même ensemble commençant à la parcelle 269, même si en 1830 la parcelle 269 pour le nom de ParcPen ar c’hor.

 

Ty Berbeoc'h ne peut pas être la maison, qui est repérée sous le numéro 272, ou le 273, car il n'y a pas de crèche au couchant, contrairement à la maison 279 et, surtout, elle ne donne pas sur le parc Thoumin (parcelles 275 à 277, un grand champ, qui se trouve derrière la maison de Jean Derrien et qui est accessible par un petit chemin, entre sa maison et le Pors, qui est devenu en 1830  l’aire portant le n°280.


Le champ nommé  Parc an Fret est très probablement la parcelle 332 du cadastre, car c’est la seule qui appartienne à Jean Derrien. Par contre la zone a encore changé de nom : elle s’appelle désormais Parc ar Stang. Jean Laé a d’ailleurs compliqué l’affaire en appelant une parcelle « Parc an Aod », appellation que l’on rencontre aussi dans d’autres documents sous le nom « war an aod ». Il s'agit de la parcelle sur laquelle a été construite la maison rose; Celle du chantier d'Auguste Laé a cosnervé le nom de Parc ar Stang.


Acte du 12 mars 1691


L’acte du 12 mars 1691 concerne la succession de Clémence Palud, femme de Jean Folgar

Il est incomplet, mais on note qu’il décrit dans le détail les parcelles appartenant à Clémence Palud. Le village de Trégoudan n’est pas le seul à être concerné : il y a des terres à Kervian, Kerbigot…

La première page décrit des parcelles, qui sont situées en haut de Trégoudan Izela : parc Pen ar Hor.

Dans le détail des droits on voit aussi qu’il y a des droits à payer pour les tenues de Quasi et de Léac’h Izella. Clémence Palud avait donc des terres dépendant de plusieurs tenues.

Le nom de Tanguy le gentil, seigneur de Pencran, apparaît pour les droits sur la tenue de Quasi. Or un certain Tanguy le Gentil a épousé en 1659 Esther Gouler, dame héritière de Kerlern. Ils habitent le manoir de Quélern. Son petit-fils, Tanguy Marie est le grand père d’Emmanuel le Gentil.

Le lien entre Jean Baptiste de Goulhere et Esther Gouler n’est pas simple car la famille Goulhezre a compté plusieurs branches avec une filiation mal définie dans les textes.


Coat Glas, Casi et Léac’h Izella devaient faire partie d’un même ensemble appartenant à la famille Goulhezre.



Acte du 8 septembre 1663


Le 8 septembre 1663 Yvon Palud achète à Jean le Goascoz une vieille maison en partie ruinée, située à Trégoudan.

On retrouve bien la maison de Jean Derrien, car il y a encore la référence au parc Thoumin.

 

Il y a le courtil derrière et d’autres terres, dont certaines sont situées dans Men Ber.

 

Le prix de vente est de 90 livres.

 

Men Ber est dans une zone située au sud de la route de l'Iroise, en allant vers le cap Tremet

.

En 1830 Jean Derrien a 4 bien des parcelles dans Men Ber.

 

Acte de 1806


Le nom de Coatglas apparaît une dernière fois dans l’échange entre Jacques Keraudren et Jean Derrien en date du 31 mai 1806.

Jacques Keraudren et sa sœur Marie Anne Keraudren, majeure mais pas encore mariée avec François Laé, donnent à Jean Derrien « Liors a traou an Ty », parcelle dans une tenue dite Léac’h ar Coatglas.

En échange Jean Derrien leur donne une  parcelle dans Parc Pen ar Hor. Cette dernière vient de la ferme achetée à Bernard Lélias en l’an 13 (=15 avril 1805) et l’acte précise que Jean Derrien continuera à payer la rente prévue lors de l’achat de cette ferme.

Il y a également d’autres parcelles, qui ont été  échangées dans ce même acte, mais il n’est pas facile de les retrouver, car le cadastre napoléonien, qui a été publié 25 ans plus tard, a regroupé les différents morceaux et des noms ont changé.